Coucou chéri, me revoilà!

 Une longue pause d’écriture qui a fait du bien. N’allez pas croire que j’ai chômé. Au contraire, 2014 a été une année des plus remplies. L’événement le plus marquant? L’arrivée de mon petit chevreau. Une fillette tellement adorable que je passerais mon temps à la croquer. Non, je ne me transformerai pas en jeune maman blogueuse qui écrit sur sa maternité. Il y a déjà assez de ce type de blogues sur Internet, et des très bons! Mais je me permettrai tout de même à l’occasion de glisser quelques mots sur mon bébé d’amour.

Voici en rafale quelques-unes de mes réflexions des derniers mois.

  • C’était totalement utopiste de croire que j’aurais eu le temps de lire Les Affaires chaque semaine suite à mon accouchement.
  • Tout comme moi à l’époque, vous pensez être prêt pour l’arrivée de votre premier enfant? Erreur.
  • C’est en perdant le sommeil qu’on réalise combien il est important.
  • Impossible d’imaginer être capable d’autant aimer une si petite chose.
  • Depuis que je suis maman, j’ai la larme à l’œil facile.
  • Un conseil, pour être bien reçu, doit être demandé.
  • Ça ne peut pas toujours mal aller. Alors, courage!
  • Format Familial, c’est bon!
  • Bin oui, ma fille c’est la plus belle et la plus fine.
  • Voyager avec bébé, c’est overraté.
  • J’ai les lèvres usées à force de donner des bisous.
  • Une chance que je n’ai pas accouchée en hiver!
  • Eille chose, tu vois bien que j’ai une poussette. Attention svp!
  • Non, je ne veux pas que mon bébé ait un iPhone ou un iPad dans les mains.
  • C’est vrai, c’est cliché, mais ils grandissent tellement vite. Ma fille a 7 mois et quand je vois des bébés plus jeunes, je ne me souviens déjà plus qu’elle a été aussi petite.
  • Je ne comprends pas pourquoi les gens que je croise sur le trottoir marchent à droite, on n’est pas en Angleterre.
  • Perdre son emploi en congé de maternité, c’est plate.

Bonne saison dans La Chèvrerie!

Marie-Chèvre

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À toi pour toujours, ma valentine

roseDe la popeline jaune. C’est ce qu’il y avait partout. Ou, du moins, c’est ce que j’avais envie de voir. Avec toutes ces draperies, je me disais que tu aurais sûrement confectionné de belles jupes et quelques robes, il y a de cela très longtemps. Mais non, ce n’était que des rideaux. Partout. Et un espace entre les tissus qui laissait entrevoir une douce lumière jaune. Comme les fleurs, comme le soleil, comme le printemps. J’ai suivi la lumière et je suis arrivée à toi, ma valentine. Parce que c’était le jour de la Saint-Valentin. J’étais venue spécialement pour laisser une rose à ton chevet et te dire à quel point je t’aimais et à quel point je souhaitais que la vie te ramène parmi nous. Tu étais si heureuse de me voir, malgré le lit qui te retenait. J’ai pris ta main glaciale et je lui ai donné tout ce que j’avais d’énergie. Dois-je le dire, je t’ai menti. En partie. Je t’ai dit que malgré tout, tu avais l’air bien, que j’en étais bien surprise et bien contente. Je t’ai peut-être dit ce que je désirais en fait. Mais intérieurement, j’avais vraiment peur. Solidement, même. Ton état était lamentable, soyons honnête. Cela dit, je me devais d’être positive. Je me devais absolument de te changer les idées et de te faire rire un peu, car le rire guérit tout, c’est bien connu.

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Bonjour la culpabilité

Trouvez-vous que notre société est exigeante? Il faut être performant au travail et à la maison. On se doit d’être sportif, cuistot, spirituel et avoir un IMC dans la normale. Et le stress dans tout ça? C’est pour les faibles!

J’ai lu les articles récemment parus sur ces jeunes surstimulés, à qui l’on exige la perfection, qu’on bourre d’activités parascolaires afin qu’ils deviennent des génies et qui, rendus à l’adolescence, pètent un burn-out. Et bien moi je dis non. On ne viendra pas me culpabiliser parce que je ne suis pas assez parfaite selon les critères actuels ni que mes futurs enfants ne sont pas assez comme ci ou comme ça.

Je m’assume, je suis imparfaite. Oui, il m’arrive de manquer une recette et que ça goutte mauvais. De mélanger du linge foncé et pâle dans la laveuse. D’accumuler la poussière sur mes meubles et les minous sur mon plancher.

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La liste de Noël de Isabêêê

Eh oui, nous voilà déjà le 2 décembre, le décompte est commencé. Un souvenir que je garde du temps des fêtes est bien d’envoyer ma liste, écrite à la main, au père Noël. La lettre ensuite postée à l’adresse : Pôle Nord, HoH oHo. Je me rappelle tourner les pages, encore et encore, du catalogue Distribution aux Consommateurs, où je prenais un malin plaisir à encercler les objets qui me faisaient envie. Noël, c’est tellement magique quand on est enfant. Tout est différent ! On aime recevoir des jouets pour le simple plaisir de s’amuser. Adulte, les cadeaux sont tout aussi agréables, mais souvent avec un côté plutôt utilitaire.

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Chronique d’un matin gris

Il y a ces journées où l’on se réveille avec la brume de nos rêves encore plein la tête. Comme ce matin, avec ce rêve vaporeux et lumineux dans lequel je perçevais le dessein d’un être cher, son ombre perchée sur mon épaule. Cette entité, comme une lumière chaude et orangée, m’enveloppait d’une douceur abstraite. Dans la grisaille tapissant la Rachel, j’ai fait mon chemin du matin, l’esprit encore embrouillé, le corps transi d’une sensation à la fois étrange et apaisante. Puis juste en commencant la journée, mes yeux se sont posés sur cette petite photo sépia écornée placée près du téléphone. Un couple, main dans la main. Lui, stoïque, la cravate trop courte pour ses six pieds de stature. Elle, menue, le sourire éclatant, le tailleur impeccable et la chevelure encore soignée de la noce. Je leur ai souri, comme si c’était un réflexe des plus communs. J’ai repensé à cette sensation au réveil, cet état d’esprit dans lequel je baignais encore, entre réalité et twilight zone. J’ai repensé à ces êtres réconfortants et encore si vivants en moi. Était-ce les visiteurs de la nuit dernière? J’ai eu envie de relire ces souvenirs encore tout frais, encore vivants, aussi doux que l’édredon dans lequel j’aurais aimé me perdre ce matin en entendant frapper la pluie contre les gouttières.

Some memories never fade

Chèvre-Laine

Gigot d’agneau et petit trot

L’été rime avec apéros interminables en terrasse, orgies de brochettes au BBQ, cornets trempés dans le choco lors des balades improvisées en auto, virées chez le maître glacier en revenant des festivals d’été…Mais l’été, c’est aussi le retour des fringues légères qui font la vie dure au p’tit mou d’jambon. Quelques mois avant de passer la porte des trente balais, j’ai décidé de prendre le taureau ou plutôt mon gigot d’agneau par les cornes.

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Toutoune un jour, toutoune toujours

L’autre jour, je discutais avec une amie. Une belle femme, rayonnante, pleine de vitalité, qui fait attention à son apparence et à son alimentation. Elle m’avouait, à ma grande surprise, qu’elle avait souffert d’embonpoint dans son jeune temps. Jamais je n’aurais cru cela possible. Elle me racontait, avec un brin d’émotion, avoir subi des moqueries et vécu des situations désolantes.

J’étais plus qu’empathique à son histoire car j’ai eu un cheminement semblable. Dans ma jeunesse, j’avais également un problème de poids, et je suis encore du genre à toujours avoir des kilos en trop. J’ai souffert de la déprime post-magasinage, quand après avoir fait toutes les boutiques et essayé tout le linge à ma disposition, je rentrais bredouille à la maison puisque rien ne me faisait. Par chance, à mon époque, la mode était inexistante. Je pouvais ainsi m’accommoder d’un chandail en coton ouaté du « Au coton », sans paraitre d’une extra-terrestre. Je n’ose pas imaginer les jeunes d’aujourd’hui qui à 12 ans sont déjà des cartes de mode. Celles qui sortent des cadres établis par les chaines de vêtements commerciales, où les grandeurs des morceaux se situent entre 00 et 8, ne doivent pas avoir l’estime de soi au plafond.

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Autre leçon de savoir-vivre

Quel est l’un des sujets de prédilection dans l’enclos ? La courtoisie, civisme et autre politesse qui font de nous des êtres meilleurs. Oui, je vais encore vous siphonner les oreilles avec des règles de bonne conduite puisqu’il me semble que ça n’a pas été bien entendu de tous. Je vois encore des attitudes et des comportements peu édifiants de la part de mes confrères montréalais et ça doit s’arrêter maintenant. Parce que nous vivons tous ensembles, nous devons faire des efforts pour devenir de bons citoyens. Par respect pour nous et nos compères.

Je vous partage donc quelques petits conseils pour devenir vous aussi des concitoyens exemplaires.

  • Sourire

Simple, gratuit et moins musculairement sollicitant qu’une baboune, le sourire est essentiel pour entrer en relation avec autrui, élément déterminant du savoir-vivre. Je vous donne un petit devoir. Cette semaine, souriez au chauffeur lorsque vous entrez dans l’autobus, au guichetier du métro lorsque vous franchissez les tourniquets, aux personnes qui vous laissent passer en voiture ou à pied, bref à ceux qui vous rendent un service et ce, même si c’est leur travail de le faire. Sincèrement, je m’efforce de toujours sourire ou saluer les employés de la STM qui soit dit en passant, sont très ravis et me répondent chaleureusement (la plupart du temps).

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Pourquoi j’aime la St-Valentin

Oui aux petits mots laissés sur la table, aux soupers sans prétention, aux petites attentions qui ne sont que le prolongement de ce qui se fait le reste de l’année.  Non à la surconsommation, aux mises en scène d’un jour gonflées de superficialité, aux couples qui se transforment en Calinours le temps d’une journée.

On célèbre bien Noël en famille à se bourrer la fraise dans la tourtière et la bûche, on abuse de sucreries à l’Halloween, on se gave de chocos à Pâques. On aime ça. Ça nous fait du bien. On a du plaisir. Alors pourquoi passer la St-Valentin au blender et réduire la fête de Cupidon en une purée amère?

Vous avez bien le droit de ne pas sombrer dans l’overdose de cœurs à la cannelle et de ne pas vouloir payer le double pour un bouquet de fleurs, mais de là à être dégoûté par une fête heureuse et rassembleuse,  no entendio.

Depuis que je suis petite, j’ai toujours aimé la St-Valentin. Ma mère n’oubliait jamais de nous offrir des chocolats à mon frère et à moi et j’adorais écrire des petits mots sur des cœurs en carton à mes camarades de classe. J’aimais ce qui était joyeux, j’aimais la fête.  25 ans plus tard, rien n’a changé et je n’ai pas attendu l’arrivée d’un bouc pour aimer la St-Valentin.

Oui, la fête de Cupidon en solo, ça me ramenait au célibat, ce sur quoi la société de consommation ne s’intéresse pas le jour de la St-Valentin. Mais je ne me suis jamais empêchée de me faire plaisir avec des boîtes de choco Lindt, tout en me vêtissant de rouge et de rose. Dès que c’est ludique, j’embarque à fond!

Alors ce soir, pas de feux d’artifices à la maison. Quelques Advil pour chasser mon rhume, un plateau de sushis, des mots doux, une douillette et mon bouc. Que ce soit le 14 février ou le 3 novembre, il n’y a jamais trop de moments pour dire je t’aime à l’élu de son coeur, à ses parents ou à ses amis boucs et biquettes.

Méga hug!

Chèvre-Laine

La nostalgie du papier à lettre

Je ne me considère pas comme une grande intellectuelle. J’écris ce qui me tente et je lis des livres qui m’allument, qu’ils soient populaires ou non. Je ne pourrai pas lire à temps plein, j’ai besoin d’un équilibre avec les autres activités que j’aime, par exemple bouger et regarder des films.

Bien que je sois une convertie aux nouvelles technologies, j’aime revenir aux sources. Au temps où l’information n’était pas disponible en temps réel, quand nous devions appeler nos amis pour les inviter, se déplacer pour les voir, leur écrire pour avoir des nouvelles.

Je ne suis pas vieille, mais heureusement, j’ai pu vivre une période de ma vie où nous écrivions des lettres entre amis : pendant nos cours, nos fins de semaine ou nos vacances. Et vous savez quoi, je les ai toutes conservées! J’avoue ne pas les avoir toutes relues, mais je sais qu’elles sont là, dans des boîtes à chaussures au fond de ma garde-robe. C’était un bon temps quand même.  J’avais une collection de stylos aux couleurs variées et des tonnes de papiers à lettre coordonnés aux enveloppes. Je choisissais de beaux timbres et je pliais les lettres avec une technique d’origami que je ne pourrais refaire aujourd’hui.

Quelle belle sensation de recevoir une lettre par la poste qui n’est pas une facture ou une publicité! 

CANADA

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